Table pour objets Tangibles et Traçables
Partenaires
LIG = Laboratoire d’Informatique de Grenoble
LAMIH = Laboratoire d’Automatique, de Mécanique et d’Informatique industrielles et Humaines de Valenciennes
RFidees, (PME) Voiron
CEA/LETI Grenoble
Le projet consiste à réaliser les logiciels d’une table interactive pour la manipulation collaborative d’objets tangibles. Il fait un parallèle d’une certaine manière au projet DigiTable financé par l’ANR (appel RNTL 2005) qu’il vient compléter par la possibilité de manipulation d’objets tangibles qui embarquent des capacités de mémoire et de calcul. Nous partons d’un état où la table a été réalisée à 75% au plan hardware, il s’agit maintenant de concevoir et développer les logiciels d’exploitation de la table et des objets communicants associés. Il s’agit donc surtout ici d’une recherche industrielle pour la réalisation des trois couches logicielles a) enfouie (de bas niveau), b) traçabilité (de niveau intermédiaire), c) applicative (de haut niveau), qui rendront la table portable à des champs d’application généraux. Les objets « tangibles » envisagés seront d’une part des objets physiques quelconques munis de RFID et d’un objet d’interaction particulier muni de capteurs spéciaux (magnétomètres, accéléromètres voire gyromètres) permettant de connaître précisément l’attitude de l’objet dans l’espace. Ainsi avec ces deux types d’objets, les participants autour de la table pourront interagir et travailler de manière collaborative autour d’applications faisant intervenir des objets physiques (comme des tâches de conception, de production, de jeux, etc.).
sont de résoudre divers problèmes au niveau de,
La définition des objets et des agents artificiels qui leur sont liés, de leurs fonctions de communication/interaction entre eux ou avec des agents humains,
La définition et la modélisation de leur mémoire des événements, afin qu’ils puissent eux-mêmes tracer leur comportement de manière autonome,
Leur identification et leur attitude dans un univers donné à l’aide des signaux qu’ils émettent et de caractéristiques qu’ils possèdent (physiques, passives/actives, dynamiques, etc.),
Les fonctions qu’ils engendrent par groupement/dégroupement, déplacement, etc. au cours des manipulations,
Les usages qu’ils posent et le bénéfice que l’on peut en tirer dans des applications industrielles (par exemple en conception participative).
Le problème général ci-dessus sera circonscrit dans le cadre de ce projet, à la manipulation d’objets au cours d’une séance de travail collaborative. Dans cette situation particulière, des agents humains manipulent des objets et des concepts en vue de concevoir des maquettes. Ils font et ils défont des solutions de maquettes (matérielles et virtuelles) selon des scénarios d’usage prédéfinis pour tester l’utilisabilité des différentes solutions. Il est donc nécessaire de garder la trace de ces essais/erreurs pour analyser a posteriori le travail de conception. Dans le cas particulier de la conception, les objets/agents sont contributifs c’est-à-dire que lorsqu’ils sont assemblés entre eux ils peuvent réaliser de nouvelles fonctions qu’ils n’avaient pas, pris indépendamment les uns des autres ; on parlera alors de véritable émergence de fonctionnalité dans des systèmes ouverts [Van Aeken 98]. C’est en ce sens également que nous parlerons dans ce document d’objets et d’agents artificiels. Les objectifs technologiques sont donc de développer toutes les « couches » logicielles permettant de développer des applications de manière efficace et fiable.
La demande dans la traçabilité des objets est de plus en plus forte, dans beaucoup de domaines allant des produits bio-agricoles et alimentaires jusqu’à la gestion de stocks ou de déchets. Bien que le cadre soit différent ici, les objets dont il est question présentent de nombreuses similarités avec ces produits qui sont manipulés et transformés par de nombreux acteurs au cours de leur cycle de vie : en leur donnant une nano-mémoire ils seront capables de « raconter » eux-mêmes cette vie. Ainsi, en les dotant de capteurs et « d’intelligence locale » il sera possible de retracer leur histoire ainsi que l’histoire qu’ils ont eue avec d’autres objets et agents artificiels ou humains, sans utiliser de système d’information centralisé.
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